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jeudi 1 avril 2010

Une livraison pour vous !!

C'est bien connu dans certains métiers, les jours de livraison sont les plus fatiguant.
Ce matin, les 3.5m3 de béton arrivent vers 10h30. Il faut donc tout préparer avant. Par tout, j'entend poser la protection d'étanchéité, la semelle SL35, le treillis métallique ainsi que ligaturer tout ça (enfin pas tout ensemble quand même).

Par chance, le temps est clément ce matin, pour ne pas dire agréable. Avec une bonne demi heure d'avance, le chantier est prêt à accueillir le béton, le temps donc de prendre un petit café au soleil (et là je pense à mes pauvres anciens collègues qui travaillent dans leur bureau)
La toupie arrive, avec beaucoup de mal et un bon nombre de manoeuvres, le chauffeur arrive à la faire rentrer dans la cour. A partir de maintenant, tout va aller très vite. Tout DOIT aller très vite.
Au fur et à mesure que le béton se déverse, je soulève le treillis métallique avec le râteau pour qu'il ne soit pas au fond. Grâce à la gouttière, le béton est réparti (en gros) sur toute la surface. Une petite signature au chauffeur et les choses sérieuses peuvent commencer.
Armés d'un râteau et d'un croc, nous étalons au mieux le béton afin de couvrir toute la surface jusqu'en haut des planches de coffrage. Le béton est trop liquide, il ne se tient pas.
Nous commençons néanmoins à le tirer avec la règle. Pour cela, nous plaçons deux planches (vieilles plaintes) sur la largeur car la règle fait 2m. Cette planche est enfoncée dans le béton de façon à ce qu'elle soit de niveau avec le coffrage.
Ensuite, avec la règle de maçon, nous tirons le béton d'une extrémité à l'autre, par de petits mouvements latéraux pour faciliter le déplacement de la règle.

Arrivés au bout, nous recommençons sur l'autre bande, et ainsi de suite. Cela revient donc à travailler sur 3 bandes de moins de 2m.
Le résultat obtenu est joli, mais pas parfait. Le béton étant trop liquide, cela donne une chape bombée. Il faut recommencer, mais la pluie fait son entrée (là je ne pense plus à mes anciens collègues), augmentant d'autant plus la quantité d'eau dans le béton. Nous en profitons donc pour aller manger, en attendant que l'orage passe.

30 minutes plus tard, le soleil est revenu et nous aussi. La première bande se passe bien, nous sommes obligés d'enlever une bonne quantité pour arriver au niveau, mais ça se lisse. La deuxième bande est plus dure, comme le béton d'ailleurs. Le vent et le soleil ont eu raison de l'eau, le béton sèche vite, trop vite. La troisième bande est franchement dure, nous marchons maintenant sur le béton sans nous enfoncer.
Pendant que nous nous battons avec le béton, les autres matériaux arrivent : 6 palettes de parpaings, 2m3 de sable, 16 sacs de ciment, une palette de tuiles, bref ma cour ressemble de plus en plus à l'arrière cour de Point P.


La bataille est finie, la chape est faite, mais il reste un petit demi m3 de béton. Nous décidons donc de l'utiliser pour faire une allée. A nouveau, il faut l'étaler, le lisser, le coffrer et petite touche, on le recouvre de graviers blancs, histoire de ne pas laisser le béton brut.


Le temps de nettoyer le chantier, les outils, la terrasse et c'est l'heure de récupérer les enfants. La chape est finie, maintenant on laisse sécher une semaine, le temps de souffler ... ou d'attaquer un autre chantier.

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