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mercredi 31 mars 2010

Les bonnes et les mauvaises surprises


Les études !!! Aussi poussées soient elles, si elles sont incomplètes, peuvent mener à de mauvaises surprises.
Dans mon cas, les constructions de garage que j'ai pu voir reposaient sur des terrains plats. Oui mais voilà, le mien avait une légère pente qui a nécessité de creuser un peu plus et de remblayer encore plus que prévu.
Résultat, il a fallu faire venir du matériau.

7h10 : premier chargement => 1.5m3 dépoté dans le jardin.
9h10 : tout est étalé, et le compte n'y est pas du tout.

3 coups de fils plus tard, un camion est commandé pour amener 4m3 supplémentaires, mais la livraison ne se fera pas en fin de matinée mais plutôt en fin d'après midi.
Ce n'est pas repos pour autant, car sous la pluie, le vent, le froid, il faut préparer la suite : poser le coffrage, remblayer la terre derrière, creuser la tranchée de drainage jusqu'au fossé, prendre le café ...

16h30 : le camion arrive, passe tout juste dans le portail (ou ce qu'il en reste) et recule dans l'allée. Le sol faiblit, les roues s'enfoncent. Les 15 tonnes pèsent sur la terre gorgée d'eau, mais l'enjeu est là, le camion peut dépoter au plus proche.

Car si on considère la densité du 0/30.5 (pour info, cela signifie que les plus petits morceaux font 0 mm et les plus gros 30.5 mm), cela représente entre 6 et 8 tonnes, qu'il a bien sûr fallu étaler à la main (enfin avec râteau, pelles et croc).

20h00 : Les outils sont lavés, rangés et la terrasse est nettoyée de toute terre. Les fondations ? Eh bien, la main experte du maitre d'oeuvre nous a donné une magnifique fondation qui n'attend plus que le béton.

Demain, c'est repos en attendant l'arrivée du béton.

lundi 29 mars 2010

D-DAY

Ça y est, le grand jour est arrivé !!
7h00, le réveil sonne. Rasage, douche, habillage, je m'occupe des enfants
7h30, le "maitre d'oeuvre" arrive
7h35, le terrassier arrive avec ma mini pelle : bon, tant pis pour le petit dej, la journée commence.

Le tracé prend vite forme, et il est temps de sortir le niveau (on fait les choses bien ou on ne les fait pas). En deux temps trois mouvements, le terrassement est fait, et les fouilles creusées.


Pendant que certains jouaient avec la pelle, d'autres jouaient du burin et de la masse. Le fameux pilier en béton armé avait finalement une semelle de béton sur 40 cm de profondeur. Résultat, une matinée à taper, buriner, suer sang et eau pour fragiliser la semelle et deux coups de mini pelle pour le faire tomber.

Après la pause repas, il a fallu éclater le pilier en morceaux à coup de masse pour remplir les fondations (ainsi qu'une bonne vingtaine de brouettes de pierres), après bien sûr avoir posé un drain au fond (merci à ma spécialiste de femme).

La fondation avec ses pierres pour drainer.

Le fameux drain mis au point bas pour évacuer l'eau


19h45, pause diner et soufflage de bougie (oui, au singulier) du petit dernier. Toujours pas de douche en perspective, j'attend la livraison (vers 21h00) d'une tonne et demie de remblai pour combler les fondations : creusées à 60cm, comblées de 40cm avant de poser le revêtement d'étanchéité et la semelle de ferraille.


Dommages collatéraux


La théorie, c'est bien, mais quand elle rejoint la pratique, c'est mieux !
J'avais bien vu le coup venir, mon portail faisant 2m90, il serait sans doute trop étroit pour permettre à la toupie (autrement appelée camion bétonnière) de rentrer. Et c'est pourquoi j'avais prévu de commander le tapis qui va avec pour amener le béton jusqu'au chantier.
Mais voilà qu'en rentrant chez moi (après une dure journée de travail), je double une toupie avec le-dit tapis.
Et là, le choc !! En gros (pour ne pas dire énorme), était écrit dessus "Max. 12m". Ni une ni deux, je prend la mesure et là, pas moi de 17m entre le portail et l'emplacement du garage.
Bon, après réflexion, deux solutions me viennent à l'esprit :
  1. Mettre le garage au milieu de la route (un peu gênant pour les autres usagers de la voie publique)
  2. Agrandir l'ouverture du portail.
Oui mais voilà, mon mur est construit en pierres montées de 2m.Finalement, les pierres sont faciles à faire tomber, mais elles laissent apparaitre un jolie pilier en béton
Allez, on verra plus tard pour le faire tomber ...

mercredi 24 mars 2010

Les matériaux

Le dossier déposé à la mairie, le mois d'attente va permettre de penser à la liste de courses.
En procédant par étapes, on peut découper le chantier en 5 familles de matériaux :
  1. Les fondations
  2. Le gros oeuvre
  3. La charpente
  4. La toiture
  5. Les finitions
C'est en tout cas ainsi que j'ai procédé. Ce qui me donne pour un garage de 4x5 rappelons le (n'hésitez pas à me demander les quantités) :

Pour les fondations :
  • Protection de soubassement ou film étanchéité
  • Cailloux drainants
  • Géotextile
  • Semelle filante SL 35
  • Béton (semelle)
Pour le gros oeuvre :
  • Chainage d'angle
  • Treillis métallique
  • Planches de coffrage
  • Serre joints
  • Parpaing
  • Linteaux
  • Béton (chape)
  • Ciment (colle parpaing)
  • Sable (colle parpaing)
Pour la charpente :
  • Bastaing
  • Chevrons
  • Lattes
  • Ecran sous toiture
Pour la toiture (en fonction de l'existant et/ou de la région):
  • Des tuiles
  • Des tuiles faitières
  • Des tuiles de rive
Pour les finitions :
  • Porte
  • Fenêtre
  • Crépi
A ces matériaux, il faut ajouter quelques outils qui facilitent le travail tels que :
  • une bétonnière
  • une mini pelle (pour le terrassement et les fondations)
  • le nécessaire du petit maçon
Bien sûr, si vous avez du temps et des bras, vous pouvez faire le terrassement à la pelle et le ciment dans une brouette, c'est un choix...

Le budget global (provisoire) tient encore sous les 2000€, mais ces choses là varient très souvent, et à la hausse en général.

lundi 22 mars 2010

Les études


Tout projet, quel qu'il soit, devrait faire l'objet d'une étude préalable. Concernant la construction, c'est d'autant plus vrai qu'il existe des règles administratives à respecter. La première étape est donc de se renseigner en mairie pour savoir ce qui est autorisé et ce qui ne l'est pas. Cette première étape permet de plus de revenir avec un joli dossier (déclaration préalable ou permis de construire en fonction du projet) qu'il faut remplir avec beaucoup de rigueur, de l'aide parfois, et de la créativité souvent. Bref, pour ceux qui ne sont pas du métier, cela peut devenir un vrai casse tête.
Après moult recherches sur le net, je suis tombé sur un site décryptant assez bien les barbarismes du langage administratif : http://www.urbinfos.com/formulaire-declaration-prealable.html
Ensuite, il faut coucher le projet sur le papier. En plus d'être indispensable comme annexes au dossier à déposer en mairie, cela est utile pour estimer la quantité de matériaux à commander, pour réaliser le chantier, pour agrémenter le blog ...

Voici les différents documents que j'ai pu produire :
Le plan de coupe
Le plan de façades


Le plan de masse


La représentation de l'aspect extérieur


Le document graphique permettant d'apprécier l'insertion du projet dans son environnement

Bon effectivement, ce n'est pas un travail d'architecte, mais cela suffit pour faire passer le dossier.

La réponse est donnée sous 1 mois (délai légal) mais un petit coup de fil à la mairie permet de savoir rapidement ce qu'il en est.




Le but et la finalité

Deux questions peuvent vous venir à l'esprit quand vous tombez sur cette page :
  1. Pourquoi construire un garage soi même ?
  2. Pourquoi exhiber l'expérience sur le Net ?
Eh bien tout d'abord, pour ceux qui n'ont pas un métier manuel, le désir de créer quelque chose de leurs propres mains peut naitre après de longues heures assises derrière un bureau. Cela peut être un roman, un potager, une toile de peinture, des gâteaux ... eh bien pour moi ça sera un garage (ça tombe bien j'en avais besoin de toute façon). J'aurai bien sûr pu confier le chantier à des professionnels du bâtiment, mais la tâche ne me semblait pas hors de portée (ce n'est pas non plus une maison d'habitation).
Mais voilà, maçon ça ne s'improvise pas. Alors j'ai parcouru le net à la recherche d'expériences similaires, étudié avec minutie les différents articles et dossiers en ligne sur le béton, la maçonnerie, la charpente ... et à force de documentations (et d'expériences de ma non lointaine jeunesse) je me suis fait une idée de la chose qui, j'en suis sûr, peut servir à d'autres. Alors autant partager cette expérience qui sera à coup sûr enrichissante, mais certainement ponctuée de hauts et de bas.

Pour m'aider dans cette tâche, outre le soutien implicite de ma famille, je compte m'appuyer sur l'expérience de mon "maître d'oeuvre" particulier, que je remercie par avance.

Si le ton vous parait jovial, c'est que l'excitation commence à monter à la vue du début de chantier, mais peut être que certains messages ne le seront pas autant...